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BAUCIS, appelant | BAUCIS, ''appelant'' | ||
Viens ici, mon Philémon! (''Entrée de Philémon, à droite''). Regarde dans la jarre à olives. | Viens ici, mon Philémon! (''Entrée de Philémon, à droite''). Regarde dans la jarre à olives. | ||
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''Ils entrent dans la pièce et regardent | ''Ils entrent dans la pièce et regardent autour''. | ||
JOVE, ''avec amertume'' | JOVE, ''avec amertume'' | ||
Ils sont partis d'ici / Comme nous approchions, / Sans doute pour prétendre que personne n'y était, / Et éviter d'avoir à partager les miettes, / ou la moindre grappe pour notre indigence. / Ils apprendront bientôt que nous sommes des dieux déguisés, / Et que nous allons, par nos soins, vagabonds / Pour apprendre les pensées des hommes, / Et éprouver leurs cœurs. / Venez, laissons cette terre inhospitalière. '' | Ils sont partis d'ici / Comme nous approchions, / Sans doute pour prétendre que personne n'y était, / Et éviter d'avoir à partager les miettes, / ou la moindre grappe pour notre indigence. / Ils apprendront bientôt que nous sommes des dieux déguisés, / Et que nous allons, par nos soins, vagabonds / Pour apprendre les pensées des hommes, / Et éprouver leurs cœurs. / Venez, laissons cette terre inhospitalière. (''Prêt à quitter la pièce'') | ||
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JOVE, ''se ravisant'' | JOVE, ''se ravisant'' | ||
S'il en est ainsi / Je récompenserai généreusement. / Mais aucune pitié ne sera faite à ce village cruel. (pointant la porte | S'il en est ainsi / Je récompenserai généreusement. / Mais aucune pitié ne sera faite à ce village cruel. (''pointant la porte'') / Où ils nous ont refusé jusqu'aux miettes, / et interdit leurs portes. / Pour ne pas effrayer ces braves gens, / À leur retour, quand ils nous verront debout ici, / comme des voleurs, allons attendre près des buissons / là-bas qu'ils reviennent. / Alors nous cognerons encore à la barrière, / Et quémanderont l'aumône; / Ainsi, nous pourrons mieux juger de leur bon cœur. | ||
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Exit Jove et Hermès, à d. | ''Exit Jove et Hermès, à d. Entrant par l'autre porte, Philémon et Baucis apportant un œuf et une combe de miel.'' | ||
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PHILÉMON | PHILÉMON | ||
Je l'ai ici, sain et sauf. (Donne l'œuf à Baucis | Je l'ai ici, sain et sauf. (''Donne l'œuf à Baucis'') / Et vois, ma Baucis, vois ce que j'ai trouvé / Une combe de miel d'Hymettus dans les réserves d'hiver. (''Montre la combe à Baucis'') | ||
BAUCIS, plaçant les œufs dans les cendres de l'âtre | BAUCIS, ''plaçant les œufs dans les cendres de l'âtre'' | ||
Place-le sur la planche. / Nos invités ne partiront pas affamés. Il soulève une assiette de la tablette, place la combe de miel dessus, et pose le tout sur la table. | Place-le sur la planche. / Nos invités ne partiront pas affamés. Il soulève une assiette de la tablette, place la combe de miel dessus, et pose le tout sur la table. | ||
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PHILÉMON | PHILÉMON | ||
Je jure - je rougis presque d'offrir une si modeste nourriture. (Prend sur la tablette, bol à soupe et cuillers de bois, et les place sur la table tandis que Baucis parle | Je jure - je rougis presque d'offrir une si modeste nourriture. (''Prend sur la tablette, bol à soupe et cuillers de bois, et les place sur la table tandis que Baucis parle'') / Avant ces étrangers. Quarante printemps / Ont passé depuis la dernière fois / où nous avons joué à l'Hôte et à l'Hôtesse. (''Baucis ajoute une bûche au feu et brasse la chaudronnée'') / Te souviens-tu quand ton cousin est venu, / Ploutos de Troie, n'était-ce pas son nom? / J'ai été si décontenancé, / je ne savais que dire, / quelles manières prendre, / je n'ai pas même serré sa main. / (''Pause'') / Dis-moi, ma Baucis, dis-moi, je t'en prie, / quand nos invités apparaîtront, / comment dois-je les accueillir? / Je ne voudrais pas qu'ils viennent / et me croient sans manières. / À me tenir imbécile , ou gauche dans ma propre misère. / Je veux pour nos invités / afficher fièrement notre condition. | ||
BAUCIS, se levant de terre et prenant place sur un tabouret | BAUCIS, ''se levant de terre et prenant place sur un tabouret'' | ||
Quand ils passeront la porte, dresse-toi (se lève et marche avec dignité à la porte) / imposant, tel qu'un hôte se doit, / Tire le verrou de la porte (ouvre la porte) et crie : / "Bienvenue, étrangers venus de loin." | Quand ils passeront la porte, dresse-toi (''se lève et marche avec dignité à la porte'') / imposant, tel qu'un hôte se doit, / Tire le verrou de la porte (''ouvre la porte'') et crie : / "Bienvenue, étrangers venus de loin." | ||
PHILÉMON, l'interrompt, se gratte le crâne, perplexe | PHILÉMON, ''l'interrompt, se gratte le crâne, perplexe'', | ||
Ohé, c'est très bien, mais s'ils viennent / de moins loin que vingt stades, / ou si leur maison s'érige en Ilium, / et que nous les accueillons de la sorte, / quel rustre sans grâce penseront-ils que nous sommes! / Aurions-nous l'air idiot / Si nous découvrons qu'ils demeurent / Derrière le sommet de cette colline là. | Ohé, c'est très bien, mais s'ils viennent / de moins loin que vingt stades, / ou si leur maison s'érige en Ilium, / et que nous les accueillons de la sorte, / quel rustre sans grâce penseront-ils que nous sommes! / Aurions-nous l'air idiot / Si nous découvrons qu'ils demeurent / Derrière le sommet de cette colline là. | ||
BAUCIS, réfléchissant | BAUCIS, ''réfléchissant'' | ||
C'est vrai, c'est vrai. (Ferme la porte, et rejoint Philémon) | C'est vrai, c'est vrai. ''(Ferme la porte, et rejoint Philémon'') / Bien. Et si nous les accueillions ainsi: / "Bienvenue à vous qui venez de dieu sait où." / | ||
PHILÉMON, secouant la tête | PHILÉMON, ''secouant la tête'' | ||
Nan, nous aurions l'air soupçonneux. / Par Zeus, je me connais! / J'aurais les oreilles qui bourdonnent / pendant une semaine d'une telle formule. / Non, ma femme, nous devons chercher / une tournure plus gracieuse. (Se claquant la cuisse | Nan, nous aurions l'air soupçonneux. / Par Zeus, je me connais! / J'aurais les oreilles qui bourdonnent / pendant une semaine d'une telle formule. / Non, ma femme, nous devons chercher / une tournure plus gracieuse. (''Se claquant la cuisse'') / Par l'Olympe! Voici une bonne facon. / Nous clamerons: "Bienvenue, bienvenue, bienvenue!" / Par trois fois. | ||
BAUCIS, satisfaite | BAUCIS, ''satisfaite'' | ||
Fort bien, mon mari. / Et nous leur crierons dans les oreilles de nos voix fortes; / Pour celui qui est vieux et sourd sans doute. (nerveusement) / Mais avant qu'ils viennent, mon Philémon, / veux-tu te tenir près de la porte / et jouer l'invité tandis que je répète le rôle de l'hôtesse, / Voir si je m'en rappelle. / | Fort bien, mon mari. / Et nous leur crierons dans les oreilles de nos voix fortes; / Pour celui qui est vieux et sourd sans doute. (''nerveusement'') / Mais avant qu'ils viennent, mon Philémon, / veux-tu te tenir près de la porte / et jouer l'invité tandis que je répète le rôle de l'hôtesse, / Voir si je m'en rappelle. / | ||
PHILÉMON | PHILÉMON | ||
Avec tout mon cœur, mon cœur. (il sort par la porte, la referme, cogne fort et entre | Avec tout mon cœur, mon cœur. (''il sort par la porte, la referme, cogne fort et entre'') Me voilà. Je dis, me voilà. / | ||
BAUCIS, qui s'était préparée à l'accueillir avec grandeur, est saisie par son entrée improvisée | BAUCIS, ''qui s'était préparée à l'accueillir avec grandeur, est saisie par son entrée improvisée'' | ||
Nan, nan, ta façon d'entrer est trop rapide, / Un invité patienterait un temps / Que son bon hôte l'invite à entrer. / | Nan, nan, ta façon d'entrer est trop rapide, / Un invité patienterait un temps / Que son bon hôte l'invite à entrer. / | ||
PHILÉMON, patiemment | PHILÉMON, ''patiemment'' | ||
Bon, je feindrai l'invité à nouveau, / Et cognerai encore à la porte. / Mais dis-moi d'abord combien de temps / il me faudra attendre. | Bon, je feindrai l'invité à nouveau, / Et cognerai encore à la porte. / Mais dis-moi d'abord combien de temps / il me faudra attendre. | ||
BAUCIS, après réflexion | BAUCIS, ''après réflexion'' | ||
Pourquoi n'attendrais-tu pas le temps qu'il faut à … / à un homme pour compter jusqu'à dix. (Tandis que Baucis parle, Philémon écoute attentivement, et compte sur ses doigts | Pourquoi n'attendrais-tu pas le temps qu'il faut à … / à un homme pour compter jusqu'à dix. (''Tandis que Baucis parle, Philémon écoute attentivement, et compte sur ses doigts'') Ensuite, tu entres, salues amicalement, / M'offres le bonjour, sers chaleureusement ma main (''il lui serre la main''). / Invoques le jour heureux qui m'a vu naître. (''A grands gestes''). | ||
PHILÉMON, perplexe, et se grattant la tête | PHILÉMON, ''perplexe, et se grattant la tête'', | ||
Arrête, arrête, ma femme, / mon esprit n'en contiendra pas plus. (Exit Philémon, porte à d. Il referme la porte et cogne fort de l'extérieur | Arrête, arrête, ma femme, / mon esprit n'en contiendra pas plus. (''Exit Philémon, porte à d. Il referme la porte et cogne fort de l'extérieur'') | ||
BAUCIS, se levant et marchant à la porte d'une manière édifiante | BAUCIS, ''se levant et marchant à la porte d'une manière édifiante'' | ||
Qui va là? | Qui va là? | ||
PHILÉMON, à l'extérieur, compte avec application | PHILÉMON, ''à l'extérieur, compte avec application'', | ||
Un, deux, trois, quatre. | Un, deux, trois, quatre. | ||
BAUCIS, ouvrant la porte à demie | BAUCIS, ''ouvrant la porte à demie'', | ||
Réponds, mon ami. Que cherches-tu à ma porte? | Réponds, mon ami. Que cherches-tu à ma porte? | ||
Ligne 260 : | Ligne 260 : | ||
BAUCIS, dans un fort murmure, le secouant par l'épaule | BAUCIS, ''dans un fort murmure, le secouant par l'épaule'' | ||
Réponds, mon époux! | Réponds, mon époux! | ||
PHILÉMON, en catastrophe | PHILÉMON, ''en catastrophe'' | ||
À moi, ma Baucis, tu as brisé mon décompte, / Maintenant je dois recommencer. (Comptant sur ses doigts) / Un, deux, trois, quatre, cinq, six (levant les yeux) / J'ai oublié. Combien disais-tu? Dix? / | À moi, ma Baucis, tu as brisé mon décompte, / Maintenant je dois recommencer. (''Comptant sur ses doigts'') / Un, deux, trois, quatre, cinq, six (''levant les yeux'') / J'ai oublié. Combien disais-tu? Dix? / | ||
Ligne 275 : | Ligne 275 : | ||
PHILÉMON, approuvant de la tête avec assurance | PHILÉMON, ''approuvant de la tête avec assurance'', | ||
C'est très clair. Je crois, par dieu! / | C'est très clair. Je crois, par dieu! / | ||
Exit Philémon. Baucis ferme la porte, se rassoit à la table. Philémon cogne fort à la porte. | ''Exit Philémon. Baucis ferme la porte, se rassoit à la table. Philémon cogne fort à la porte.'' | ||
BAUCIS, se levant et approchant de la porte d'un pas imposant, et parlant à travers la | BAUCIS, ''se levant et approchant de la porte d'un pas imposant, et parlant à travers la serrur'',. | ||
Mon bon ami, que cherches-tu ici? (une longue pause suit durant laquelle elle écoute avec attention) | Mon bon ami, que cherches-tu ici? (''une longue pause suit durant laquelle elle écoute avec attention'') | ||
PHILÉMON, dans un haut murmure, entrebâillant la porte | PHILÉMON, ''dans un haut murmure, entrebâillant la porte'', | ||
Dis-moi, ma Baucis, / est-il temps de pousser ma tête dans la porte? / | Dis-moi, ma Baucis, / est-il temps de pousser ma tête dans la porte? / | ||
Ligne 298 : | Ligne 298 : | ||
PHILÉMON, fortement, avec indignation | PHILÉMON, ''fortement, avec indignation'', | ||
Pourquoi alors voulais-tu que je montre ma face? / Par Jupiter, je t'ai entendue clairement. / En tes propres mots. (se signant) / Bien. Bien. Je cognerai encore. / Comment on dit déjà? "Deux fois si tu tombes, / essaie, essaie encore." | Pourquoi alors voulais-tu que je montre ma face? / Par Jupiter, je t'ai entendue clairement. / En tes propres mots. (''se signant'') / Bien. Bien. Je cognerai encore. / Comment on dit déjà? "Deux fois si tu tombes, / essaie, essaie encore." | ||
Exit Philémon, fermant la porte derrière lui. Cognant de l'extérieur. | ''Exit Philémon, fermant la porte derrière lui. Cognant de l'extérieur.'' | ||
BAUCIS, de l'intérieur | BAUCIS, ''de l'intérieur'' | ||
Bienvenue! | Bienvenue! | ||
PHILÉMON, de l'extérieur, criant | PHILÉMON, ''de l'extérieur, criant'', | ||
J'ai bien peur de ne pas entendre à travers les planches. | J'ai bien peur de ne pas entendre à travers les planches. | ||
BAUCIS, plus fort | BAUCIS, ''plus fort'', | ||
Bienvenue! | Bienvenue! | ||
PHILÉMON, de l'extérieur, en toute hâte | PHILÉMON, ''de l'extérieur, en toute hâte'', | ||
Chère femme, nos invités montent le sentier. | Chère femme, nos invités montent le sentier. | ||
Ligne 331 : | Ligne 331 : | ||
PHILÉMON, extérieur, de l'autre bord de la porte | PHILÉMON, ''extérieur, de l'autre bord de la porte'', | ||
Ils sont avec nous maintenant. | Ils sont avec nous maintenant. | ||
BAUCIS, hurlant presque | BAUCIS, ''hurlant presque'', | ||
Bienvenue! (Elle ouvre la porte brusquement, le pousse dans l'entrée, essoufflée). Ensuite nous prendrons siège et attendrons. | Bienvenue! (''Elle ouvre la porte brusquement, le pousse dans l'entrée, essoufflée''). Ensuite nous prendrons siège et attendrons. | ||
Philémon et Baucis se précipitent sur leur tabouret, écoutant soudain avec empressement, laissant la porte ouverte. Fin du 1er extrait. | ''Philémon et Baucis se précipitent sur leur tabouret, écoutant soudain avec empressement, laissant la porte ouverte. Fin du 1er extrait.'' | ||
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'''EXTRAIT #2 - Bénédiction des dieux''' | |||
HERMÈS, s'approchant | ''Même lieu.'' | ||
HERMÈS, ''s'approchant'' | |||
Oh Jupiter, sans nul doute, / Des gens aussi pieux devraient demeurer ici, / Et rester dans la chaleur du confort / jusqu'à la fin de leurs jours. / Mais ce n'est pas tout; Si, bonnes gens, / vous songez à une autre façon de vous récompenser, / parlez, dites-nous votre souhait. / | Oh Jupiter, sans nul doute, / Des gens aussi pieux devraient demeurer ici, / Et rester dans la chaleur du confort / jusqu'à la fin de leurs jours. / Mais ce n'est pas tout; Si, bonnes gens, / vous songez à une autre façon de vous récompenser, / parlez, dites-nous votre souhait. / | ||
PHILÉMON, avec humilité et admiration | PHILÉMON, ''avec humilité et admiration'' | ||
Votre Grâce, c'est trop nous combler. / Mais nous vous en remercions. / | Votre Grâce, c'est trop nous combler. / Mais nous vous en remercions. / | ||
Ligne 361 : | Ligne 363 : | ||
PHILÉMON et BAUCIS, ensemble | PHILÉMON et BAUCIS, ''ensemble'' | ||
Et il y a bien un vœu, / grand Jupiter, cher à nos cœurs / Celui de mourir ensemble / et à la même heure. / | Et il y a bien un vœu, / grand Jupiter, cher à nos cœurs / Celui de mourir ensemble / et à la même heure. / | ||
PHILÉMON, s'agenouillant | PHILÉMON, ''s'agenouillant'' | ||
Que jamais je ne vois la tombe de ma Baucis / Ni ne perde sa foi. | Que jamais je ne vois la tombe de ma Baucis / Ni ne perde sa foi. | ||
BAUCIS, tombe à genoux et joint les mains | BAUCIS, ''tombe à genoux et joint les mains'', | ||
Grand Jupiter, et moi, je prie / Que mon Philémon bien aimé ne meure jamais. / | Grand Jupiter, et moi, je prie / Que mon Philémon bien aimé ne meure jamais. / | ||
Jove enjoint Philémon et Baucis de se relever. Ils obéissent. | ''Jove enjoint Philémon et Baucis de se relever. Ils obéissent.'' | ||
Ligne 383 : | Ligne 385 : | ||
Soit. Tel amour est la Foi des Immortels / Qui efface jusqu'au dernier outrage des ans. / Vous ne périrez donc point / Et resterez verts comme le printemps qui vient / Du plus profond de vos entrailles, / Cette essence éternelle nourrira votre lot. / Vous deviendrez deux tilleul de noble forme; / Et quand l'été posera sur votre fait son voile de respect, / vos branches au port majestueux déploieront / Feuilles lumineuses et fruits en abondance. / Et l'asphodèle pourpre fleurira vos racines, / Tout homme et femme qui viendront à s'étendre / Sous votre feuillage se prosterneront, / Et répéteront la légende de votre compassion / Envers la pauvreté de ces étrangers qui vinrent, / il y a longtemps, quêter à votre porte. / | Soit. Tel amour est la Foi des Immortels / Qui efface jusqu'au dernier outrage des ans. / Vous ne périrez donc point / Et resterez verts comme le printemps qui vient / Du plus profond de vos entrailles, / Cette essence éternelle nourrira votre lot. / Vous deviendrez deux tilleul de noble forme; / Et quand l'été posera sur votre fait son voile de respect, / vos branches au port majestueux déploieront / Feuilles lumineuses et fruits en abondance. / Et l'asphodèle pourpre fleurira vos racines, / Tout homme et femme qui viendront à s'étendre / Sous votre feuillage se prosterneront, / Et répéteront la légende de votre compassion / Envers la pauvreté de ces étrangers qui vinrent, / il y a longtemps, quêter à votre porte. / | ||
Scène précédente -> [[La louve du C3S contre-attaque]] | |||
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